Nos futurs fruitiers
kola_Acuminata
Cola acuminata (P. Beauv.) Schott et Endl.
Meletem Bot. 33 : 83 (1932)
Synonymes: Cola astrophara Warb. pro parte. Cola ledermannii Engl. Et K. Krausse. Cola nitida Shott et Endl. Cola pseudoacuminata Engl. Sterculia acuminata P. Beauv.
Noms communs: Faux colatier, Cola mâle
Noms locaux: Bafia : ribey. Bakoko : ibal. Bassa : libel. Boulou : abe, abeu. Douala : dibanga. Ewondo : abeu. Fang : abel. Haoussa : ajaourou. Pygmée Baka : banga, ligo, lugo. Sanaga : ebanou. Yambassa : ambénou
Origine, distribution géographique et écologie
Espèce originaire d’Afrique tropicale, elle est spontanée en Afrique centrale, introduite en Afrique de l’Ouest et probablement en Amérique Centrale et du Sud. On la trouve partout en zone forestière au Cameroun. Elle est parfois plantée dans les provinces de l’Ouest et du Centre.
Description
Arbre atteignant 20 m de hauteur et 50 cm de diamètre ; cime large, feuillage dense ; fût droit, cylindrique, à branches ascendantes ; écorce grise, rugueuse s’exfoliant en plaques plus ou moins carrées, tranche rose exsudant un liquide clair et collant.
Feuilles alternes à l’extrémité des branches, simples ; limbes oblongs, obovés à elliptiques, atteignant 34 x 11 cm, sommets acuminés.
Inflorescences axillaires, parfois caulinaires, en panicules de cymes.
Fleurs mâles ou hermaphrodites ; 5-7 sépales soudés sur la moitié inférieure ; pétales absents ; androcée de 20 anthères en double couronne ; gynécée à 5-7 carpelles ; chaque carpelle renfermant 2 rangées d’ovules chez les fleurs hermaphrodites uniquement.
Fruits : capsules de 1-6 follicules glabres, ovoïdes, roux, à bec bien marqué, boursouflés, à suture en creux.
Graines : 1-12 par follicule, entourées d’un arille blanc ou rouge et d’une fine pellicule beige ; 3-6 cotylédons charnus, anguleux, roses à rouges.
Variabilité et conservation de la ressource
La cueillette abusive des fruits dans certaines régions entraîne une érosion génétique et une régression du peuplement naturel. Espèce largement cultivée, C. acuminata fait partie de la famille des Sterculiacées qui renferme 50 genres et 750 espèces. Le genre Cola compte une cinquantaine d’espèces dont les plus connues sont C. ballayi, C. nitida, C. heterophylla, C. acuminata, C. pachycarpa, C. anomala. Compte tenu de son intérêt économique, les populations, dans sa zone de distribution, assurent sa conservation par la culture.
Agronomie
La plante se reproduit par graines. La croissance est lente et les premiers fruits apparaissent tardivement entre 8 et 10 ans (Danforth et al., 1997). Elle pousse mieux en climat tropical, sur sol bien drainé et riche en matière organique. En région de savane, elle tolère les sols moins riches mais la croissance est plus lente. L’espèce pousse bien en pleine lumière, mais le jeune plant nécessite un ombrage pendant les deux premières années.
Les graines pour la semence doivent provenir des fruits suffisamment matures. Cette maturité se traduit généralement par la déhiscence et la chute du follicule. En pépinière, les graines doivent être semées en respectant la polarité et en tournant le pôle radiculaire vers le substrat. La germination a lieu en 1-3 mois avec un taux de 60-90 %.
Le kolatier est généralement planté par semis direct. L’écartement est de l’ordre de 10 m entre les plants et 10 m entre les lignes. Les plantations se font généralement dans des forêts aménagées (défrichées). Pendant les premières années, les cultures comme le maïs, l’igname ou le manioc peuvent être pratiquées en association et le désherbage doit être régulier. La croissance est lente ; ainsi, à 4 ans, les arbres ont une hauteur de 3 m. La floraison commence à 5 ans et, à 7 ans, on peut alors assister à la première fructification. La production optimale a lieu à 20 ans. L’arbre peut fructifier jusqu’à l’âge de 70-100 ans.
Des essais de marcottage par cepé et de marcottage aérien ainsi que le bouturage ont été réalisés (Oladokun, 1986) et ont permis d’obtenir des résultats satisfaisants, spécialement chez Cola acuminata et C. nitida. Ceci est un atout pour les paysans qui veulent faire une production intensive. Les racines des kolatiers sont attaquées par les champignons pathogènes Fomes lignosus Klotzsh. et F. noxius. Le kolatier est également attaqué par des capsides et autres parasites. Toutefois, le plus grand ennemi des Cola est la larve de Balanogastris kolae (Desbr.) encore appelé « kola weevil » qui loge à l’intérieur des fruits récoltés et se nourrit des réserves des lobes cotylédonnaires (Purseglove, 1968).
Utilisations
Les parties de la plante utilisées sont les noix et les écorces.
Les cotylédons de Cola acuminata sont mâchés comme stimulant (Vivien et Faure, 1995). Cette variété de cola est également utilisée au Cameroun dans des cérémonies rituelles (Mbolo, 1998). Les noix de cola sont offertes par l’époux dans certaines ethnies du Cameroun, à la belle famille lors des cérémonies de mariage. Les cotylédons jétés par terre sont utilisés chez les Bassa pour connaître une « vérité cachée ».
La noix de Cola acuminata se prête aussi à divers usages traditionnels notamment en médecine indigène où, les feuilles, les fruits, les racines et les écorces sont utilisées comme tonique ou contre la dysenterie, la diarrhée etc.
Cola acuminata est utilisé dans l’industrie pharmaceutique comme source importante d’alcaloïdes (Opeke, 1982, cité par Plenderleith, non daté). En Europe et en Amérique du Nord, les noix de Cola acuminata sont utilisées dans la fabrication de coca cola.
Meletem Bot. 33 : 83 (1932)
Synonymes: Cola astrophara Warb. pro parte. Cola ledermannii Engl. Et K. Krausse. Cola nitida Shott et Endl. Cola pseudoacuminata Engl. Sterculia acuminata P. Beauv.
Noms communs: Faux colatier, Cola mâle
Noms locaux: Bafia : ribey. Bakoko : ibal. Bassa : libel. Boulou : abe, abeu. Douala : dibanga. Ewondo : abeu. Fang : abel. Haoussa : ajaourou. Pygmée Baka : banga, ligo, lugo. Sanaga : ebanou. Yambassa : ambénou
Origine, distribution géographique et écologie
Espèce originaire d’Afrique tropicale, elle est spontanée en Afrique centrale, introduite en Afrique de l’Ouest et probablement en Amérique Centrale et du Sud. On la trouve partout en zone forestière au Cameroun. Elle est parfois plantée dans les provinces de l’Ouest et du Centre.
Description
Arbre atteignant 20 m de hauteur et 50 cm de diamètre ; cime large, feuillage dense ; fût droit, cylindrique, à branches ascendantes ; écorce grise, rugueuse s’exfoliant en plaques plus ou moins carrées, tranche rose exsudant un liquide clair et collant.
Feuilles alternes à l’extrémité des branches, simples ; limbes oblongs, obovés à elliptiques, atteignant 34 x 11 cm, sommets acuminés.
Inflorescences axillaires, parfois caulinaires, en panicules de cymes.
Fleurs mâles ou hermaphrodites ; 5-7 sépales soudés sur la moitié inférieure ; pétales absents ; androcée de 20 anthères en double couronne ; gynécée à 5-7 carpelles ; chaque carpelle renfermant 2 rangées d’ovules chez les fleurs hermaphrodites uniquement.
Fruits : capsules de 1-6 follicules glabres, ovoïdes, roux, à bec bien marqué, boursouflés, à suture en creux.
Graines : 1-12 par follicule, entourées d’un arille blanc ou rouge et d’une fine pellicule beige ; 3-6 cotylédons charnus, anguleux, roses à rouges.
Variabilité et conservation de la ressource
La cueillette abusive des fruits dans certaines régions entraîne une érosion génétique et une régression du peuplement naturel. Espèce largement cultivée, C. acuminata fait partie de la famille des Sterculiacées qui renferme 50 genres et 750 espèces. Le genre Cola compte une cinquantaine d’espèces dont les plus connues sont C. ballayi, C. nitida, C. heterophylla, C. acuminata, C. pachycarpa, C. anomala. Compte tenu de son intérêt économique, les populations, dans sa zone de distribution, assurent sa conservation par la culture.
Agronomie
La plante se reproduit par graines. La croissance est lente et les premiers fruits apparaissent tardivement entre 8 et 10 ans (Danforth et al., 1997). Elle pousse mieux en climat tropical, sur sol bien drainé et riche en matière organique. En région de savane, elle tolère les sols moins riches mais la croissance est plus lente. L’espèce pousse bien en pleine lumière, mais le jeune plant nécessite un ombrage pendant les deux premières années.
Les graines pour la semence doivent provenir des fruits suffisamment matures. Cette maturité se traduit généralement par la déhiscence et la chute du follicule. En pépinière, les graines doivent être semées en respectant la polarité et en tournant le pôle radiculaire vers le substrat. La germination a lieu en 1-3 mois avec un taux de 60-90 %.
Le kolatier est généralement planté par semis direct. L’écartement est de l’ordre de 10 m entre les plants et 10 m entre les lignes. Les plantations se font généralement dans des forêts aménagées (défrichées). Pendant les premières années, les cultures comme le maïs, l’igname ou le manioc peuvent être pratiquées en association et le désherbage doit être régulier. La croissance est lente ; ainsi, à 4 ans, les arbres ont une hauteur de 3 m. La floraison commence à 5 ans et, à 7 ans, on peut alors assister à la première fructification. La production optimale a lieu à 20 ans. L’arbre peut fructifier jusqu’à l’âge de 70-100 ans.
Des essais de marcottage par cepé et de marcottage aérien ainsi que le bouturage ont été réalisés (Oladokun, 1986) et ont permis d’obtenir des résultats satisfaisants, spécialement chez Cola acuminata et C. nitida. Ceci est un atout pour les paysans qui veulent faire une production intensive. Les racines des kolatiers sont attaquées par les champignons pathogènes Fomes lignosus Klotzsh. et F. noxius. Le kolatier est également attaqué par des capsides et autres parasites. Toutefois, le plus grand ennemi des Cola est la larve de Balanogastris kolae (Desbr.) encore appelé « kola weevil » qui loge à l’intérieur des fruits récoltés et se nourrit des réserves des lobes cotylédonnaires (Purseglove, 1968).
Utilisations
Les parties de la plante utilisées sont les noix et les écorces.
Les cotylédons de Cola acuminata sont mâchés comme stimulant (Vivien et Faure, 1995). Cette variété de cola est également utilisée au Cameroun dans des cérémonies rituelles (Mbolo, 1998). Les noix de cola sont offertes par l’époux dans certaines ethnies du Cameroun, à la belle famille lors des cérémonies de mariage. Les cotylédons jétés par terre sont utilisés chez les Bassa pour connaître une « vérité cachée ».
La noix de Cola acuminata se prête aussi à divers usages traditionnels notamment en médecine indigène où, les feuilles, les fruits, les racines et les écorces sont utilisées comme tonique ou contre la dysenterie, la diarrhée etc.
Cola acuminata est utilisé dans l’industrie pharmaceutique comme source importante d’alcaloïdes (Opeke, 1982, cité par Plenderleith, non daté). En Europe et en Amérique du Nord, les noix de Cola acuminata sont utilisées dans la fabrication de coca cola.