Nos futurs fruitiers
Passiflore_Fruit_de_la_Passion
Passiflora incarnata - Passiflora edulis - Passiflora caerulea
Passiflora est un genre de plantes, les passiflores, de plus de 530 espèces de la famille des Passifloraceae. Ce sont des plantes grimpantes aux fleurs spectaculaires, mais leur abondance n'est garantie que dans les régions au climat doux.
Elles tirent leur nom du fait que les missionnaires jésuites d'Amérique du Sud se servaient, pour représenter la Passion du Christ auprès des indigènes, de la fleur de cette liane : son pistil, les dessins de sa corolle et diverses pièces florales ressembleraient à une couronne d'épines, au marteau et aux clous de la Crucifixion.
Les parties aériennes de la passiflore officinale (Passiflora incarnata) sont connues en phytothérapie pour leur action anxiolytique et sédative.
La grenadille (Passiflora edulis) donne un fruit comestible à la saveur acidulée, appelé fruit de la passion, et qui entre dans la composition de sorbets, de jus ou de coulis.
La passiflore bleue (Passiflora caerulea) est la passiflore ornementale la plus cultivée en France métropolitaine.
La diversité des formes de feuilles chez les passiflores serait due aux papillons. Les lépidoptères Heliconius ont tendance à choisir certaines formes de feuilles pour y pondre. La pression des chenilles dévorant ces feuilles pousse la plante à "inventer" d'autres formes.
Histoire :
Les passiflores étaient inconnues des Européens avant la découverte de l'Amérique par les Espagnols.
La première mention littéraire d'une passiflore se trouve dans la description de la ville de Cali en Colombie donnée par Pedro Cieza de Leon en 1553 où il mentionne les fruits de granadilla (petites grenades) dans les vergers aux alentours de la ville3.
Une vingtaine d'années plus tard, on trouve une description plus élaborée des passiflores dans l'ouvrage du médecin botaniste espagnol Nicolas Monardes publié en 1569-1574. Il fut probablement aussi le premier à employer le terme religieux de flos passionis « fleur de la passion » pour la désigner car la fleur était selon lui, « précisément faite pour représenter la Passion du Christ ». Monardes né à Séville en 1493, n'est jamais allé en Amérique mais grâce à ses informateurs et aux échantillons de plantes qu'on lui ramenait des Indes Occidentales, il put donner dans son ouvrage Historia Medicinal... des descriptions détaillées et relativement objectives de la passiflore, du tabac et de la coca.
Le terme même de Passiflora fut créé par Federico Cesi, le fondateur de l'Accademia dei Lincei, dans une publication datée 1628 (mais sortie en 1651). En effet, les caractéristiques de la plante évoquent la Passion du Christ :
les 72 filaments suggèrent les 72 épines de la Sainte Couronne.
la trentaine de taches rondes ornant l'intérieur de la fleur est associée aux 30 pièces d'argent que Judas reçut pour prix de la trahison.
les 5 étamines évoquent les 5 plaies du Christ.
les 3 pointes du pistil rappellent les 3 clous de la Croix.
les feuilles pointues suggèrent la lance ayant percé le flanc de Jésus.
Avant Linné, seuls quelques botanistes (comme Francisco Hernandez, Leonard Pluckenet, Charles Plumier et Tournefort) ont décrit diverses espèces de passiflores. La première monographie du genre Passiflora est l'œuvre de Johan Gustav Hallman, un élève de Linné. Dans une présentation remarquablement moderne, il décrit 22 espèces, donne leurs synonymes, l'utilisation qu'en font les indigènes, ainsi qu'une classification et leur distribution.
En 1753, point de départ conventionnel de la taxinomie moderne, Linné dans Species Plantarum, crée le genre Passiflora et donne une description de 24 espèces, en reprenant les travaux de Hallman, nombre porté ensuite à 35 par Lamarck en 1789 puis à 43 par Cavanilles (1790). L'étape suivante fut la création de la famille des Passifloraceae et la description de 15 espèces supplémentaires, par Antoine-Laurent de Jussieu (1805).
Aux xixe et xxe siècle, les plus grands contributeurs au progrès de la connaissance des passiflores furent de Candolle (1828), Roemer (1846) puis Maxwell Tyndell Masters (1871), Hermann A. T. Harms (1893) et Ellsworth P. Killip (1938).
Le nombre d'espèces acceptées tourne actuellement aux alentours de 525 dont au moins 175 espèces qui ne peuvent être identifiées au moyen d'une clé. Le besoin d'une révision du genre se fait donc sentir.
Répartition :
Les passiflores se répartissent pour l'essentiel dans les régions tempérées chaudes et tropicales du nouveau monde. Bien qu'elles soient majoritairement présentes sur le continent américain, on retrouve également des espèces en Asie, Australie et Afrique tropicale.
Passiflora est un genre de plantes, les passiflores, de plus de 530 espèces de la famille des Passifloraceae. Ce sont des plantes grimpantes aux fleurs spectaculaires, mais leur abondance n'est garantie que dans les régions au climat doux.
Elles tirent leur nom du fait que les missionnaires jésuites d'Amérique du Sud se servaient, pour représenter la Passion du Christ auprès des indigènes, de la fleur de cette liane : son pistil, les dessins de sa corolle et diverses pièces florales ressembleraient à une couronne d'épines, au marteau et aux clous de la Crucifixion.
Les parties aériennes de la passiflore officinale (Passiflora incarnata) sont connues en phytothérapie pour leur action anxiolytique et sédative.
La grenadille (Passiflora edulis) donne un fruit comestible à la saveur acidulée, appelé fruit de la passion, et qui entre dans la composition de sorbets, de jus ou de coulis.
La passiflore bleue (Passiflora caerulea) est la passiflore ornementale la plus cultivée en France métropolitaine.
La diversité des formes de feuilles chez les passiflores serait due aux papillons. Les lépidoptères Heliconius ont tendance à choisir certaines formes de feuilles pour y pondre. La pression des chenilles dévorant ces feuilles pousse la plante à "inventer" d'autres formes.
Histoire :
Les passiflores étaient inconnues des Européens avant la découverte de l'Amérique par les Espagnols.
La première mention littéraire d'une passiflore se trouve dans la description de la ville de Cali en Colombie donnée par Pedro Cieza de Leon en 1553 où il mentionne les fruits de granadilla (petites grenades) dans les vergers aux alentours de la ville3.
Une vingtaine d'années plus tard, on trouve une description plus élaborée des passiflores dans l'ouvrage du médecin botaniste espagnol Nicolas Monardes publié en 1569-1574. Il fut probablement aussi le premier à employer le terme religieux de flos passionis « fleur de la passion » pour la désigner car la fleur était selon lui, « précisément faite pour représenter la Passion du Christ ». Monardes né à Séville en 1493, n'est jamais allé en Amérique mais grâce à ses informateurs et aux échantillons de plantes qu'on lui ramenait des Indes Occidentales, il put donner dans son ouvrage Historia Medicinal... des descriptions détaillées et relativement objectives de la passiflore, du tabac et de la coca.
Le terme même de Passiflora fut créé par Federico Cesi, le fondateur de l'Accademia dei Lincei, dans une publication datée 1628 (mais sortie en 1651). En effet, les caractéristiques de la plante évoquent la Passion du Christ :
les 72 filaments suggèrent les 72 épines de la Sainte Couronne.
la trentaine de taches rondes ornant l'intérieur de la fleur est associée aux 30 pièces d'argent que Judas reçut pour prix de la trahison.
les 5 étamines évoquent les 5 plaies du Christ.
les 3 pointes du pistil rappellent les 3 clous de la Croix.
les feuilles pointues suggèrent la lance ayant percé le flanc de Jésus.
Avant Linné, seuls quelques botanistes (comme Francisco Hernandez, Leonard Pluckenet, Charles Plumier et Tournefort) ont décrit diverses espèces de passiflores. La première monographie du genre Passiflora est l'œuvre de Johan Gustav Hallman, un élève de Linné. Dans une présentation remarquablement moderne, il décrit 22 espèces, donne leurs synonymes, l'utilisation qu'en font les indigènes, ainsi qu'une classification et leur distribution.
En 1753, point de départ conventionnel de la taxinomie moderne, Linné dans Species Plantarum, crée le genre Passiflora et donne une description de 24 espèces, en reprenant les travaux de Hallman, nombre porté ensuite à 35 par Lamarck en 1789 puis à 43 par Cavanilles (1790). L'étape suivante fut la création de la famille des Passifloraceae et la description de 15 espèces supplémentaires, par Antoine-Laurent de Jussieu (1805).
Aux xixe et xxe siècle, les plus grands contributeurs au progrès de la connaissance des passiflores furent de Candolle (1828), Roemer (1846) puis Maxwell Tyndell Masters (1871), Hermann A. T. Harms (1893) et Ellsworth P. Killip (1938).
Le nombre d'espèces acceptées tourne actuellement aux alentours de 525 dont au moins 175 espèces qui ne peuvent être identifiées au moyen d'une clé. Le besoin d'une révision du genre se fait donc sentir.
Répartition :
Les passiflores se répartissent pour l'essentiel dans les régions tempérées chaudes et tropicales du nouveau monde. Bien qu'elles soient majoritairement présentes sur le continent américain, on retrouve également des espèces en Asie, Australie et Afrique tropicale.